6Découverte – Trail 11km – 600m D+ – La Plagne – 24/07/15
Après quelques jours de vacances passés à La Plagne je me suis lancée dans le 6Découverte, un trail de 11km avec 600 mètres de dénivelé positif, ça décoiffe !
Mais reprenons depuis le début, si j’ai pris le départ de cette course d’un genre nouveau pour moi (montée-descente-montée-descente et très peu de plat !) c’est grâce ma cousine Valérie et son mari Frédéric qui s’est lancé le défi voilà un an de faire la 6000D, avec pour objectif de récolter des dons pour l’association Lorette Fugain. Pour rappel il s’agit d’une course de 63km avec 4000m de dénivelé positif, pas banal comme épreuve. J’ai donc décidé de venir l’encourager et il se trouve que Valérie s’était inscrite à la 6D, l’occasion idéale pour moi de faire cette course avec ma cousine et de me tester sur un tel dénivelé.
La veille de la course nous partons en reconnaissance sur le parcours, j’ai hâte, ça va être magnifique ! En plus ils prévoient du beau temps, il ne devrait commencer à pleuvoir qu’à la fin de la course.
Le départ étant à 15h, ça laisse le temps de se préparer tranquillement, néanmoins une fois le déjeuner avalé la pression commence à monter. Stop ! Ne pas oublier mon objectif principal : me faire plaisir J Alors on y va, pour du fun et rien que du fun ! A 14h nous quittons l’appartement, harnachées comme des traileuses professionnelles avec nos camel baks, soit dit en passant je suis très satisfaite de mon nouveau « hydration pack » Nathan, ce fameux sac « girly » que je convoitais depuis longtemps, pratique et très confortable.
Arrivées sur place on récupère nos cadeaux, petit échauffement et on va se placer sur la ligne de départ. Le stress est complètement tombé, je suis heureuse d’être là et j’ai hâte de démarrer. Fred est là pour nous encourager, appareil photo en main, 3-2-1 top départ ! Ca bouchonne un peu et hop on se lance sur la première montée, et quelle montée ! Je suis vitre essoufflée et je marche, comme bon nombre de coureurs et de coureuses car, oui, nous sommes très nombreuses sur cette course (57% de femmes !), à croire que les garçons s’étaient tous inscrits sur la 6000D. L’altitude plus la montée, c’est pas du gâteau dites donc ! Une fois arrivée en haut et je vois Val devant, j’essaye de la rattraper mais je suis embêtée par une pointe de côté, pas grave, je continue et c’est la descente vers Plagne Bellecôte. Premier et dernier ravito où je retrouve Val, coca, eau, abricot sec et go, je repars aussi sec pour la deuxième montée qui va durer, durer… on passe par des lacets dans cette belle montagne, on est abrités par des sapins, j’aime beaucoup ce paysage. Je mets les mains sur les genoux et j’avance, je souffle bien et m’hydrate très souvent et bientôt arrive la deuxième descente, ouch les cuisses ! Et je sens mes ongles de pied qui tapent au bout de mes chaussures, je sens que je vais encore avoir des ongles noirs… Je descends tant bien que mal en repensant aux conseils que Fred m’a donnés la veille (baisser son centre de gravité et bien poser les pieds dès qu’on peut). Vivement la prochaine montée ! Mais qui eu cru que je dirais ça un jour mais je l’attends avec impatience et elle arrive enfin, fini mon calvaire, parce que oui ça commence vraiment à faire mal au niveau des pieds. J’aborde donc cette dernière montée (déjà) avec le sourire et j’entends Fred qui m’encourage au loin, ça rebooste ! Il me filme et je raconte mes petits bobos… pas très glam tout ça. Je m‘hydrate à nouveau et c’est reparti, encore des lacets dans les sapins, j’adore. D’autant plus que la pluie commence à tomber et on entend l’orage qui se rapproche, ça créé une ambiance psychédélique, presque fantastique. Il fait plus sombre, les éclairs fusent, le ciel gronde… J’ai l’impression d’être dans un des livres de Bernard Minier, mon auteur de polar favori. Je sais qu’il y a des coureurs derrière moi mais je ne les vois pas, devant plus personne et je m’imagine alors vraiment dans un polar, un thriller, avec un détraqué qui me poursuit, un ours ? Peu importe, je suis dans mon délire et ça m’aide à oublier cette montée qui n’en finit pas…
Puis retour à la réalité avec des passants qui nous encouragent, ça fait du bien. On arrive en haut, il pleut des cordes, je me dis que c’est bientôt la fin et je me demande comment je vais arriver jusqu’en bas tellement mes pieds sont douloureux. Mais j’ai à peine le temps de m’inquiéter que j’aperçois une nouvelle montée et pas des moindres. Oh my god ! J’ai l’impression que je vais devoir m’appuyer sur les mains tellement ça grimpe ! C’est le coup de grâce, je ralentis, m’arrête presque et me motive pour continuer. Des promeneurs nous encouragent « c’est la fin, plus que 300 mètres de montée », alélulia ! Et bien je les ai trouvés bien longs ces 300 mètres, ils sont interminables !! La pluie tombe de plus en plus fort, j’ai froid, ça gronde, j’ai peur de me prendre un éclair sur la tête, mais quelle saucée ! Je m’ auto encourage tout haut, c’est mon truc quand c’est trop dur, allez plus que quelques mètres et c’est la descente tant attendue avant l’arrivée, malheureusement je suis obligée de ralentir à cause de mes douleurs aux pieds. Je me fais doubler par quatre filles, zut ! Pas grave, l’objectif maintenant c’est de finir et je m’élance vers l’arrivée plus décidée que jamais. J’aperçois Fred qui m’encourage sur les derniers mètres, dernier virage à gauche et je franchis la ligne d’arrivée, yes ! 1h41 à ma montre (super montre Garmin au passage, cadeau de mes frères et sœurs). Je suis heureuse, congelée et trempée mais heureuse et fière d’avoir terminé ce sacré morceau de course. C’était un très beau parcours, exigeant et qui m’a montré que j’étais capable de relever le défi.
Je retrouve Val et Fred au ravito, Val qui a démarré depuis peu la course à pied et qui est arrivée pas loin derrière moi, elle a fait une très belle course, c’est prometteur pour l’avenir !
S’ensuit un bon bain chaud et un bon repas pour être d’attaque le lendemain et aller encourager Fred qui prendra le départ de la 6000D à 6h00 du matin. Course qu’il réalisera en 10h23, je lui tire mon chapeau, c’est un effort « inouï » selon ses propres mots, et je veux bien le croire. C’était magique de pouvoir le suivre tout au long de sa course notamment en haut du glacier, magnifique paysage, magnifique course.