C’est l’été, il fait chaud, le soleil brille et vous êtes invité(e)) à un apéro ce soir, youpi !! Vous mettez votre plus belle tenue, vous retrouvez vos amis, le rosé coule à flots, votre groupe préféré passe en boucle, l’air est doux et vous vous sentez bien 🙂 En cette période estivale plus que jamais on a envie de sortir, d’être dehors, de vivre la nuit et de déguster des mojitos ou des piña coladas.
Il y a aussi ces moments où l’on retrouve les copines en mode Sex and the City pour un debrief des dernières aventures de chacune, en cuisinant un verre de vin à la main et en passant en revue nos souvenirs de soirées. Ça me rappelle ces soirs à Barcelone où le bonheur était juste de se retrouver, Norah Jones en musique de fond, et de papoter jusqu’au bout de la nuit… et partir en courant pour avoir le dernier métro, enivrée par ces bons moments et par le Cotó qu’on venait de boire avec délectation. Ces moments précieux qu’on a envie de renouveler…
Oui mais… et l’entraînement demain ? Moi qui devais rouler au moins 3h pour espérer progresser et arriver en forme sur ma prochaine course, je sais que le mélange alcool en soirée et sport le lendemain, c’est pas bon du tout ! Enfin personnellement je sais que ça me joue des tours sur mon état de forme. Un petit verre la veille passe encore mais quelques verres et je me sens lourde sur le vélo (ou dans mes baskets), je me traîne, pas d’énergie… la cata ! Alors oui l’alcool et le sport ne font pas bon ménage mais est-ce que je dois pour autant arrêter de sortir et rester tranquillement à la maison en buvant un Perrier rondelle ? Je me suis en effet souvent retrouvée face à ce dilemme : petite soirée entre amis accompagnée d’un bon petit vin ou résister parce que demain y a entraînement ? Ou sortir quand même avec un Perrier au risque de rentrer tard et d‘être fatiguée le lendemain ? L’éternel duel entre la petite voix raisonnable et celle qui dit « on a qu’une vie, profite ! ». Oui on veut bien faire, on sait qu’il faut être sérieuse pour progresser mais comme le dit si bien Cyndi Lauper dans sa chanson : « Girls just wanna have fun, oh girls just wanna have fun ! » En tout cas moi ça me parle ! Alors ? Comment fait-on ?
Bon et bien c’est simple, il s’agit de trouver le juste milieu : savoir accepter de temps en temps (en se fixant soi même ses limites) un petit écart et garder une volonté de fer le reste du temps en gardant son jus de pomme avec soi toute la soirée pour arriver en forme à l’entraînement. Si l’on s’est fixé un objectif on s’y tient et on reste sage jusqu’à l’échéance (combien de temps avant ? A vous de voir, deux semaines c’est bien, un mois c’est mieux), ensuite on profite avec la fameuse bière de récup qui est pour moi un must après une course 😉 Mais attention tout de même à ne pas en abuser, la bière comme boisson de recup est un mythe, malgré tout le houblon qu’elle contient elle comporte de l’alcool et l’alcool déshydrate ! Mais pourquoi au fait ? Je me suis toujours demandée quel était le mécanisme qui créait cette perte hydrique conséquente après avoir bu quelques verres et en voici la raison : tout vient d’un dérèglement hormonal activé par l’absorption d’alcool.
Concrètement, la vasopressine qui est une hormone antidiurétique du cerveau, intervient au niveau de la concentration d’eau dans l’organisme et favorise la réabsorption d’eau dans notre corps, c’est elle qui elle régule l’activité de nos reins. L’alcool a un effet diurétique et il inhibe la vasopressine, ce qui a pour conséquence une augmentation du volume des urines, et comme la quantité d’eau contenue dans la boisson alcoolisée qu’on absorbe n’est pas suffisante, la perte hydrique n’est pas compensée et on se déshydrate. On peut boire un verre après l’effort, pour célébrer une course mais en faisant bien attention à boire beaucoup d’eau en même temps. Les reins ne font plus leur travail correctement, ils éliminent trop par rapport à l’eau contenue dans les verres d’alcool et on se déshydrate.
Et ce n’est pas tout, si l’on va plus loin dans l’analyse on se rend compte que l’alcool a de nombreux effets négatifs en général et particulièrement quand on fait du sport. Vous êtes prêts ?
En effet, en plus de déshydrater, l’alcool limite les phases de sommeil profond, nuit à la performance sportive, perturbe les mécanismes de régénération musculaire et osseuse post-exercice et empêche l’élimination de l’acide lactique, il retarde donc la récupération. On le sait tous, l’alcool est fort en calories et augmente le stockage des graisses dans l’organisme (surtout si l’on mange des aliments gras comme de la charcuterie ou des chips en même temps, le corps va d’abord éliminer l’alcool et va stocker les graisses). Enfin, il affaiblit le système immunitaire, ça a de quoi nous décourager, non ?
En conclusion, tout est question de mesure et de proportion, on sait que l’alcool est à consommer avec modération, à chacun de réguler sa consommation, sport ou pas sport. L’idéal étant de se limiter au maximum… mais avouez le, un petit verre de vin ou deux de temps en temps, c’est tellement bon !!!
Et vous, comment gérez vous la tentation ?
Hello Charlotte,
Merci pour ce blog que je viens de découvrir, je me suis complètement retrouvée dans tes articles et surtout le « Girls just wanna have fun ». J’ai démarré le triathlon en 2017 en club, je me suis collée des entrainement très intensif dès le départ et était très exigeante avec moi-même. Evidemment je n’ai pas tenue le rythme trop intense au démarrage et au bout de 6 mois sans progressions j’ai arrêté. J’ai finalement repris l’année suivante en m’entraînant à mon rythme et cela a été beaucoup plus sain et positif, j’ai adoré ! En revanche je suis toujours en perpétuel combat avec moi-même sur « l’équilibre » vie perso/vie pro/vie de sportive ! Les sorties et les dîners alcoolisés sont les plus durs, mes amis ne comprennent pas toujours et me demandent aussi « pourquoi tu t’inflige ça » ou idem « tu veux perdre du poid »? ou encore « Je ne sais pas comment tu fais » « Allez un petit verre ça ne fais pas de mal » C’est super dur à entendre et surtout le fait de ne pas être compris ou ne pas pouvoir le partager avec d’autres. Je me lance dans un nouveau tri l’année prochaine, j’ai hate ! Tanpis pour les commentaires déplacés… Continue ton blog c’est super !
V
Bonjour Valentine, merci pour ton commentaire 🙂 Je te comprends, pas toujours facile de trouver le bon équilibre entre vie perso et vie sportive. As-tu pensé à t’inscrire dans un club ? Ca permet de trouver des gens qui ont la même passion et vivent la même chose, et donc nous comprennent ! Moi j’ai réussi à trouver mon équilibre : je fais attention à ne pas trop faire de folies en semaine mais je ne me prive pas trop le week end, sauf quand l’échéance approche. Après tout, on prépare pas les JO et il faut profiter aussi ! Continue à vivre la passion triathlon comme tu le fais, c’est top !!