Il y a quelques jours j’ai fait mon baptême de BMX et j’ai adoré !
Je connaissais ce sport de nom mais je ne savais pas exactement à quoi ça correspondait, tout au plus des jeunes faisant des sauts et des figures sur un VTT. Je ne savais même pas que c’était une discipline olympique et donc encadrée avec des règles ! C’est donc avec mes collègues que j’ai eu la chance de découvrir la pratique du BMX au Vélodrome National de Saint Quentin en Yvelines.
Tout d’abord, laissez-moi vous présenter cette discipline considérée comme un sport extrême. Le BMX (Bicylce Moto Cross) est né en Californie en 1968 à l’époque où le moto cross était très en vogue. Les jeunes qui n’avaient pas les moyens de se procurer une moto ont utilisé leurs vélos sur des pistes qu’ils construisaient eux-mêmes pour expérimenter les sensations fortes similaires au moto cross à un moindre coût. Des compétitions de BMX se sont développées et ont rapidement fait de nombreux adeptes.
On distingue deux catégories de pratique : le BMX Race où les pilotes font la course sur un parcours plein de bosses et le BMX Free Style où ils font des figures notées en fonction du style, du nouveau de difficulté et de l’originalité.
La Race est la pratique la plus courante du BMX et c’est ce que nous avons testé au Stadium BMX du Vélodrome sur une piste de compétition couverte où s’entraînent les jeunes athlètes du Pôle France Olympique. Cette piste comprend deux rampes de départ de 5 et 8 mètres et 4 lignes droites remplies de bosses avec des virages inclinés. La piste est en terre battue, ce qui permet d’avoir une surface roulante pour faciliter la vitesse et les virages sont en ciment. Les bosses sont toutes de tailles différentes et plus ou moins rapprochées entre elles pour varier la difficulté.
Lorsqu’on arrive au Stadium, l’animateur nous fournit des protections pour les coudes et les genoux, on m’avait conseillé de venir en jeans et manches longues pour une protection maximale. Il nous donne aussi un casque intégral et un vélo.
Quelle surprise en voyant le BMX ! C’est un tout petit vélo avec un petit cadre, des petites roues (20 pouces) et un grand guidon pour faciliter le pilotage. Je l’essaye tout de suite et force est de constater que je ne peux qu’être en danseuse tellement la selle est basse, ça ne va pas être de tout repos je le sens !
On commence par un échauffement sur la piste d’entraînement à côté de la piste officielle. L’animateur nous fait faire des allers retours, ce qui permet de nous familiariser avec les bosses et notre engin. Je découvre les sensations, c’est assez grisant, on monte et on descend sur des petites bosses, y a intérêt à bien prendre de l’élan parce que j’ai dû pédaler plus d’une fois dans les montées (or les pédales sont censées rester en position horizontale quand on passe les bosses).
On va ensuite sur la vraie piste, d’abord sur une ligne droite facile avec de petites bosses, on fait un petit circuit pour se mettre en jambes puis l’animateur nous apprend la technique du pompé.
Il s’agit de passer une bosse avec les deux roues collées au sol et de prendre de la vitesse en jouant sur les transferts de poids. Il faut s’imaginer que l’on fait le même mouvement que lorsqu’on gonfle son vélo, on prend de la vitesse et on arrête de pédaler dans la montée. On fléchit les bras, on se comprime comme un ressort, arrivé en haut de la bosse les bras et jambes sont fléchis et les fesses en arrière, et on tend les bras et jambes en poussant sur le guidon dans la descente. Oui, techniquement ça a l’air simple, dans la pratique ça l’est moins. J’ai bien compris le truc sur les petites bosses mais dès qu’il s’agissait de le faire sur des plus grosses bosses c’était la panique ! Avec la vitesse je décollais dans les airs, ce qui est grisant mais flippant à la fois ! Je n’ai pas assez appuyé sur le dessus de la bosse apparemment.
Une fois la technique du pompé à peu près maîtrisée, il est temps d’aller sur la rampe de départ, celle de 5 mètres (qui est déjà bien assez haute 😉 ). On a pour consigne de freiner sur la première moitié de la descente pour ne pas prendre trop d’élan. Attention prudence… je me lance ! Ça va vite et j’arrive pleine balle sur la première bosse, youhou c’est génial ! J’enchaîne les bosses et je perds de la vitesse au fur et à mesure, je suis obligée de pédaler dans les dernières montées, pas génial… La deuxième fois j’essaie de prendre un peu plus de vitesse et je décolle sur la bosse, oh purée j’ai eu peur ! Mais j’ai adoré ! J’essaie de pomper tant bien que mal pour prendre de la vitesse mais ça ne marche pas trop, y a encore du boulot…
Autour de moi je vois mes collègues bmxeurs qui vont vite, qui font des sauts, c’est impressionnant ! Parmi les novices, certains sont plus téméraires que d’autres et vont trop vite, paf c’est la chute ! Heureusement plus de peur que de mal mais la peau toute râpée leur rappellera la séance pendant un petit moment !
Pour finir le baptême on fait la course 🙂 On se positionne tous en ligne en haut de la rampe derrière une grille escamotable qui sert à placer le pneu avant de nos vélos en attendant le start. C’est comme les pros, on s’y croirait ! La voix enregistrée d’un speaker anglais annonce le départ, la grille se baisse, et go ! On s’élance tous plus ou moins vite selon la part d’audace qui est en nous 😉 Les plus aguerris partent devant et nous les filles on reste derrière mais on ne chôme pas ! J’essaie de doubler Jeanne mais je n’y arrive pas, c’est que j’ai les cuisses qui chauffent ! Je vous rappelle que l’on passe notre temps en danseuse sur ce bolide 😉 On refait un deuxième tour et j’arrive à passer devant dans un virage, en BMX il n’y a pas de règles de priorité alors je fonce ! C’est d’ailleurs ça qui rend les compétitions de BMX si spectaculaires : en plus de la vitesse et des sauts, les concurrents n’hésitent pas à se pousser les uns les autres dans les virages pour dégommer leurs adversaires.
Je me rends vite compte que c’est un sport qui requiert de sacrées qualités physiques, de la force et de l’endurance. J’étais en nage à la fin de la session et le lendemain j’ai bien senti les courbatures au niveau des bras. Il faut dire que j’étais bien agrippée sur mon vélo et certainement un peu trop crispée.
En rendant mon équipement j’ai demandé à l’animateur pourquoi le BMX a une selle ? En effet ça me turlupinait depuis un moment vu qu’on ne s’assoit jamais dessus. Il m’a expliqué qu’elle est bien utile et qu’elle sert de repère et de point d’appui pendant les courses (les bmxeurs appuient la selle sur la cuisse) et pour s’assoir pendant les périodes d’attentes avant le départ. Tout s’explique !
Je ne résiste pas à l’envie de vous montrer la vidéo tournée à la piste pendant mon exploit, vous remarquerez la vitesse ! Une vraie rideuse 😉 Moi qui pensais aller vite, j’ai bien dû admettre la réalité… quelle tortue !
Voilà pour cette expérience qui m’a bien donné envie de recommencer et pourquoi pas expérimenter les sauts ! Le baptême est un bon moyen de découvrir le BMX et de se faire plaisir en très peu de temps alors n’hésitez plus et lancez-vous !
A quand votre baptême ?
Article complet avec même une vidéo bonus ! \o/
Cela donne envie d’essayer.
Merci
Oui je te le conseille, c’est vraiment top !