4 juin 2016, une date dont on parle depuis un moment avec ma famille puisque il y a 6 mois je me suis inscrite sur le triathlon M de Deauville et j’ai embarqué mon frère, mon beau frère et mon cousin dans l’aventure. Je leur ai lancé le défi de faire leur premier triathlon découverte qui avait lieu le même jour et ils ont tout de suite accepté.
J’étais ravie à l’idée de pouvoir partager ma passion avec eux et aussi par le fait que ma famille allait pouvoir venir m’encourager ! J’ai appris ensuite que mes amis du club seraient là aussi, certains pour faire la course, d’autres pour nous encourager, royal ! Un beau week end en perspective 🙂
C’est donc avec joie que je me suis rendue en Normandie le vendredi veille de course pour retrouver tout le monde et, à l’occasion, essayer mon vélo avec les prolongateurs. En effet, ça faisait longtemps que je voulais essayer et deux semaines avant la course les prolongateurs étaient en place, seulement avec le temps pluvieux ces derniers temps, je n’ai pas pu les essayer sur une sortie, c’est donc dans l’allée de la maison que j’ai testé le bazar… et j’étais pas bien à l’aise. Qu’à cela ne tienne, je me suis dit que je verrais bien le lendemain sur la course ! Et moi qui conseille toujours de ne pas essayer une nouveauté sur une course, surtout ne prenez pas exemple !
On s’est donc mis en route Louis et moi le samedi matin pour un départ de course à 10h00. Le reste de la famille suivra un peu plus tard. On a espéré toute la semaine qu’il ne pleuve pas vu la météo d’hiver que l’on a depuis quelque temps… mais c’est sous une petite bruine que Deauville nous accueille, oops, pourvu que ça ne dure pas, ça gâche un peu le plaisir ! On va faire la queue à la remise des dossards et là je me rends compte que je suis sur une grosse course, il y a une queue de dingue, heureusement ça va assez vite. On retrouve les copains qui sont là au taquet, ça fait trop plaisir !
Le temps de récupérer mon vélo, de coller toutes les étiquettes, de m’installer dans le parc, d’enfiler la combi et ça y est, je vais déposer mon sac à la consigne et on part s’échauffer dans l’eau avec Manon, je veux absolument m’habituer à la température de l’eau avant le départ. On s’avance dans les vagues et elle est glacée ! On trouve le courage de faire quelques mètres, de mouiller la tête et finalement une fois qu’on est dedans ça va mieux. On se dirige ensuite vers la ligne de départ, sur les conseils de Dim on se met dans le premier SAS, celui des confirmés. Manon hésite mais je lui dis que ça va le faire, au pire on se met à l’arrière (on saura après qu’on a bien fait car ceux qui étaient dans le dernier SAS se sont retrouvés bloqués devant une nuée de nageurs en brasse et barrant totalement le passage).
On y est, la musique bat son plein, on danse, on tape dans les mains, il y a une ambiance de folie ! Ça permet de déstresser un peu avant le départ. Nos supporters sont là avec des chouettes casquettes Hoka One One et des trompettes pour mettre le feu, c’est grisant ! Départ dans 5 minutes, puis 3 puis c’est le compte à rebours 10, 9… 3, 2, 1, go !
On court vers la mer et on s’élance dans les vagues, on est nombreux et c’est difficile de trouver sa place mais j’arrive à poser ma nage assez rapidement. Je rentre dans les nageurs de devant, je prends quelques coups mais rien de grave, ce qui commence à vraiment me gêner ce sont les vagues. Difficile de voir où on va, ça bouge, je suis obligée de faire un mouvement de brasse pour voir où aller et respirer un peu quand le mec à côté de moi me dit « on est bien là, non ? ». J’ai adoré, c’était tellement décalé avec ce qu’on était en train de vivre ! Ça m’a donné du courage pour continuer malgré les remous. J’entends Manon qui me demande si ça va, c’est cool, on nage l’une à côté de l’autre. Premier passage de bouée sans heurt, ligne droite jusqu’à la deuxième bouée, ça me paraît long, quand on arrive à la plage j’espère secrètement que la parcours a changé et qu’au lieu de deux boucles on en fait qu’une de 1500m mais non, il nous reste encore une boucle ! On sort ensemble avec Manon et on court sur la plage, on entend les supporters 🙂 On replonge et c’est reparti pour une deuxième boucle. On sait ce qui nous attend, c’est plus facile et j’essaie d’accélérer mais sans grand succès. Je suis secouée et je commence à avoir le mal de mer, vivement que ça se termine ! Enfin je vois la plage et les spectateurs qui se profilent, encore quelques coups de bras et je pose les pieds au sol, Manon est là, on part en courant vers le parc à vélo à travers une haie d’honneur et les encouragements du public, c’est génial ! Des petites douchettes installées sur le parcours permettent d’enlever le sel et j’en profite pour enlever le sable sur mes pieds, oui tant pis pour le chrono, je pense aux 40 km de vélo qui m’attendent et sans sable sur les pieds ça se passera mieux 😉
Je fais une bonne transition et on part ensemble avec Manon, au bout de quelques mètres je me rends compte que mon compteur ne marche pas, zut ! Je m’arrête deux secondes pour replacer le capteur et je rejoins Manon, c’est pas sérieux tout ça…. Pas grave on est là pour le plaisir avant tout alors on y va ! Je sais que la côte Saint Laurent n’est pas loin, ce serait bête de la faire attendre 😉 En effet, 2 km après le départ on aborde cette fameuse côte, au premier abord elle ne me paraît pas si terrible, je me mets vite en danseuse et c’est parti !
Ce que je ne savais pas c’est qu’après le virage j’allais découvrir un vrai mur ! J’étais déjà oxie par la première partie de la côte et il fallait encore grimper une pente à 15% ! Allez on y va, à mi pente j’entends mes supporters, ça fait tellement de bien, ils se sont positionnés au bon endroit 🙂 J’arrive à leur hauteur et ça me donne de l’élan, je continue mais c’est dur, trop dur… je n’ai plus de souffle et j’ai l’impression que mon cœur va s’arrêter de battre, tant pis je pose pied à terre. Je mets au moins 10 secondes à reprendre mon souffle avant de pouvoir repartir. J’en vois plusieurs qui tombent, qui posent pied à terre… du jamais vu sur une course !
Bref, je monte le reste à pied, argh c’est rageant quand même ! Mais une fois en haut j’enfourche mon destrier et n’y pense plus. Je regarde plusieurs fois derrière si Manon est là mais je ne la vois plus, je décide de continuer. Je me dis que le plus dur est fait, à moi un beau parcours vélo bien vallonné dans la campagne, avec des vues sur les champs, des passages dans des villages… j’adore ! Dès qu’une ligne droite se profile je me mets en place sur les prolongateurs, je ne suis pas hyper à l’aise mais je sens que je peux aller plus vite, ça me plait. Par contre dès que j’aperçois une irrégularité sur la route ou que ça tourne, je me remets sur les cocottes, prudence, prudence ! Ce qui est moins bien avec les prolongateurs c’est qu’en me mettant en danseuse mes genoux touchent les accoudoirs et je vois déjà les bleus se former 🙁
Le parcours se poursuit et on arrive à une bosse qui me paraît facile après la côte Saint Laurent, Cédric me dépasse et m’encourage, top 🙂 Le parcours défile et viendra ensuite une troisième et dernière grosse bosse où je dépasse une fille, trop fière ! On joue à se dépasser pendant quelques temps et puis sur une longue ligne droite j’accélère et je ne la verrai plus, quand même 😉 L’honneur est sauf !
Vers la fin du parcours on arrive sur les hauteurs et on voit Deauville en bas, c’est top ! D’autant plus que le soleil commence à pointer le bout de sont nez et c’est bien agréable. Après la descente finale on arrive dans Deauville, j’arrive au parc à vélo et les supporters sont là, yes ! J’aperçois mes parents et frères et sœurs qui sont arrivés, quel plaisir ! Ils me suivent jusqu’à la transition et je commence la course à pied.
Je pars à un bon rythme mais je suis vite essoufflée, attention à ne pas me cramer ! Très vite je sens que mes lacets ne sont pas assez serrés, surtout au pied gauche. Lorsqu’on arrive sur les planches je m’arrête pour resserrer et l’élastique et là, misère, il pète ! J’arrête les frais et le laisse en l’état mais quel inconfort ! Pas grave, je continue ma course avec un petit passage dans l’herbe et à nouveau mes amis supporters du club qui sont là, au taqueeet ! J’entame l’aller retour sur les planches avec vue sur la mer et le soleil qui brille, c’est chouette ! Je croise Mario qui m’encourage et qui a l’air facile ! S’ensuit un passage sur le port et là ça commence déjà à être difficile, j’entends « allez Chacha » et je vois Audrey de l’autre côté, ça me fait du bien.
Une fois sortie du port je commence vraiment à être dans le dur, j’ai plus de jus, quand je vois le panneau 4 km j’ai l’impression que je vais défaillir ! Le reste se fera au mental. Je m’arrête à tous les ravitos pour boire et je me force à manger puis je repars en me disant que je vais bientôt croiser mes supporters, que c’est bientôt la fin. Je suis à nouveau sur les planches, ma famille est là, trompettes et cris, foule en délire, ça me redonne de l’énergie 🙂
J’ai de plus en plus mal au pied gauche, mes baskets neuves frottent sur le dessus de pied, ça n’arrange pas les choses. Je me motive toute seule, je connais le parcours et maintenant je sais ce qu’il me reste à faire, j’attends avec impatience cette dernière ligne droite sur le bitume au bout de laquelle je vais tourner et arriver sur la moquette rouge, direction l’arche d’arrivée. Je la vois enfin et en peu de temps j’y suis, je foule fièrement cette moquette rouge et je passe la ligne d’arrivée en 3h20, c’est pas si terrible même si je suis très déçue de ma course à pied, là où je pensais pouvoir exprimer mon talent après les entraînements de cet hiver.
On nous offre une belle médaille et je retrouve ma famille et mes amis pour commenter la course, quel bonheur de les retrouver. J’apprends que Dim est arrivé 27e, wow, quel « crack » comme diraient les espagnols 😉 Mario arrive peu de temps après lui, encore bravo à eux.
Une fois que j’ai récupéré mes affaires on part déjeuner au soleil sur le port avec ma famille, après l’effort le réconfort. On prend le soleil, on papote et on n’a même pas le temps de prendre le dessert, il est l’heure pour les garçons d’aller se préparer pour leur course. Je les accompagne jusqu’au parc à vélo et s’ensuit un grand moment de bonheur à les voir évoluer sur leur premier triathlon. On les encourage à chaque étape, ils sont à fond ! Les voir avec un grand sourire à l’arrivée est ma plus belle récompense 🙂 Ils ont beaucoup aimé cette expérience et je suis très fière d’eux !
En résumé, je garde un excellent souvenir de cette journée, c’était une belle course et l’organisation au top, j’ai eu des supporters et photographes de choc que je remercie encore ! Beaucoup d’émotion et de partage, vivement le prochain !
Topissime cet article!!!
Bisous ma poule!!
Merci bro ! Bisous