Mes premières sorties vélo je les ai faites avec des amis, à trois ou quatre, on roulait les uns derrière les autres, parfois côte à côte, en mode petite balade tranquille. Quand j’ai commencé à rouler avec mon club, c’était bien différent et j’aidécouvert ce que c’était de rouler en peloton, et c’est quelque chose qui s’apprend ! En effet, il y a des règles à respecter et des codes à suivre pour rouler en harmonie et en toute sécurité.
Tout d’abord, il est important de rester au maximum groupé et donc d’être collé à celui ou celle qui est devant, nos roues dans ses roues, le plus près possible (30cm) et un peu en décalé pour ne pas taper dans la roue s’il y a un ralentissement. Au début c’est angoissant, on a l’impression qu’on va toucher la roue mais on s’habitue et en étant tous à la même vitesse tout se passe bien. Cela comporte plusieurs avantages : cette proximité permet de profiter de l’aspiration de ceux de devant, on est à l’abri du vent et on a moins d’efforts à fournir 🙂 Et cela permet aussi de papoter avec ses amis. Attention, il faudra veiller à garder la même allure et ne pas freiner d’un coup pour éviter une collision avec ceux qui sont derrière nous, et oui c’est tout un art ! Il est important aussi de rouler autant que possible en ligne droite et éviter de se décaler sur le côté sans arrêt, cela peut être vite gênant pour ceux de derrière.
Il y a aussi des codes à connaître, en effet quand on est tous en groupe, ceux qui sont au milieu ou à l’arrière du peloton ne voient pas forcément ce qu’il se passe devant, il existe donc des signaux pour informer d’un éventuel danger ou obstacle. Les premiers vont faire des gestes bien précis et les suivants reproduiront les mêmes gestes pour les autres situés derrière. Voici la liste des principaux gestes à connaître :
1. L’annonce d’un arrêt imminent : on lève la main bien haut pour être vu
2. Prévenir d’un trou sur la route, une déformation de la chaussée, un nid de poule ou autre : on signale l’endroit critique avec son index pointé vers le bas
3. Prévenir d’un obstacle, par exemple un autre cycliste qui va plus lentement que nous, un coureur ou marcheur : on fait un signe en agitant sa main dans le dos
4. L’annonce d’un ralentissement : on fait un signe de haut en bas avec la main
A l’arrière on crie « voiture » lorsqu’une voiture arrive, cela permet au peloton de se défaire et que chaque cycliste se mette en file pour laisser passer la voiture plus facilement.
Pour aller plus loin je vous conseille cet article sur Btwin qui explique bien toutes les règles à respecter
J’espère que ces conseils vous ont été utiles. J’en profite pour remercier Caro pour les photos et Steph pour le support logistique sans qui les illustrations n’auraient pas pu se faire 😉
Et vous, quelles sont vos expériences en peloton ?
Au plaisir ! 🙂
Ceux de devant peuvent aussi crier voiture quand ça arrive en face sur une route pas large 😉
Ah oui c’est vrai, merci Max 🙂
Un petit point point sur le « rouler décalé plutôt qu’en ligne droite » : en cas de virage ou d’évitement pas suffisament anticipé ou imprévu le risque est que la roue avant soit balayée par la roue arrière de cellui/celle qui précède. C’est la chute assurée avec possible projection vers le côté opposé à celui vers lequel le prédécesseur s’est déporté (un petit schémas serait bienvenu n’est-ce pas ^_^). Si le cycliste qui s’est déporté de la sorte l’a fait pour entamer une courbe, éviter un trou, un obstacle ou un véhicule arrivant en face les conséquences peuvent être graves!
De plus, en roulant à deux de front et en décalant les coureurs de chaque rang, certains se retrouveront à rouler entre les deux de devant et coincés sur un côté par le copain qui roule sur le même rang et de l’autre côté par le trottoir.
Ce n’est pas la panacée évidement mais mieux vaut rouler en vraie file indienne (double éventuellement) avec un max de comm entre les cyclistes et une attention de tous les instants. Si on roule la « tête dans le guidon » (bas sur le cintre) on peut surveiller ce qui se passe au loin en regardant à côté sous le cintre ou à l’interieur des genous du prédeccesseur (on voit ainsi le ralentisseursur la photo de l’illustration du point 4 ci-dessus). Rouler en décalé c’est bien pour tirer des bordures mais tout le monde décale pareil et chacun sait qu’il a une roue avant en embuscade dans ses 6 heures +/- qq minutes.
Bonnes sorties!
Merci Sebrom pour ces précisions 🙂 On est d’accord que lorsque je parle de rouler en décalé c’est en restant bien derrière et en se déplaçant très légèrement, quelques centimètres sur la gauche ou sur la droite 😉